1. La dimension biblique

 

 

Il existe plusieurs dimensions que le serviteur des jeunes doit prendre en compte en leur parlant:

  1. la dimension spirituelle : s’intéresse au salut de l’âme.
  2. la dimension biblique : la parole de Dieu est âme et vie.
  3. la dimension écclésiastique : rituelle, doctrinale et patristique.
  4. la dimension humaine : pour adresser l’être humain dans son ensemble: âme, raison, esprit, corps et relations.
  5. la dimension formatrice : s’attache à former les jeunes et pas simplement leur enseigner des connaissances religieuses.
  6. la dimension scientifique : car la science saine renforce la foi saine.
  7. la dimension pratique : car heureux celui qui agit et qui connait.
  8. la dimension de prédication : car les jeunes doivent se transformer en serviteurs.
  9. la dimension du témoignage : car il est nécessaire que les jeunes témoignent du Christ vivant Qui est en eux.

Nous abordons aujourd’hui la dimension biblique.

Il est nécessaire de parler aux jeunes des vérités bibliques, qui ont l’influence la plus profonde sur leur vie. En effet, l’Evangile est la Bonne Nouvelle, et le service de la Parole dans l’Eglise est important pour deux raisons:

  1. « Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. » (Ro 10:17). Ainsi, l’homme ne peut connaître la nouvelle du salut qu’à travers la Parole de Dieu lue, entendue ou apparente. En effet: « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche. » (Ro 10:14-15).
  2. L’ignorance peut conduire à la perte : « Mon peuple périt faute de connaissance » (Os 4:6). « Les Saintes Ecritures sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus » (2 Ti 2:15).

Le Seigneur Jésus est le modèle des prédicateurs. Il leur a bien dit: « Il leur répondit: Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j'y prêche aussi; car c'est pour cela que je suis sorti. » (Mc 1:38). Et Il a dit de la Parole qu’elle est esprit et vie (Jn 6:63). Et Saint Pierre lui a dit : « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6:68).

L’Evangile est donc la matière de la prédication par laquelle le serviteur prend connaissance de la relation de Dieu avec les hommes à travers les âges. Ainsi le serviteur se sanctifie et se purifie par sa lecture de la Bible: « Déjà vous êtes purs grâce à la Parole que je vous ai fait entendre » (Jn 15:3).

Le serviteur lit la Parole de Dieu, il s’en rassasie spirituellement, il l’étudie en détail, il connait les commentaires des Pères de l’Eglise, et il confirme ses dires aux jeunes par des versets, des histoires ou des situations tirés de la Bible. En effet, la Bible est comme:

  • l’épée (Héb 4:12) qui transperce les entrailles de l’homme
  • le feu (Es 6:5-7) qui brûle ses fautes
  • le marteau (Jér 23:29) qui ramollit sa dureté
  • le pain (Mt 4:4) qui rassasie l’esprit
  • la lumière (Ps 119:105) qui éclaire sa route

De nos jours, Le Pape Shenouda III nous rappelle toujours « Etudiez l’Evangile, il vous préservera ». Il est l’exemple de l’érudit en la Parole de Dieu: Il connait par coeur des centaines de versets avec leurs références.

Le serviteur de la Parole doit insérer dans ses dires:

  • des versets bibliques liés au sujet qu’il traite
  • des situations bibliques concernant la relation de Dieu avec les hommes
  • des personnalités bibliques, et comment elles ont profité de la Parole
  • d’autres personnalités qui ont négligé lla Parole et qui ont péri

Moyens de présentation de la Bible aux jeunes

  • concours bibliques
  • méditation de textes bibliques et en extraire la morale spirituelle
  • lecture collective de l’Ancien Testament et relever toutes les références à Jésus Christ
  • Proposer aux jeunes des sujets d’étude portant sur l’attachement à la Bible, les moyens par lesquels elle nous est parvenue, son importance dans notre vie, ou des thèmes spécifiques tels que la foi, le salut, les vertus, ou encore des personnages des deux testaments.

Une parole célèbre dit que « la Bible renferme la plus grande espérance pour le plus grand des pécheurs qui la lit et renferme le plus grand danger pour le plus grand saint qui en néglige le lecture ». Aussi, que le Seigneur nous donne d’accorder de l’importance à Sa Parole dans notre vie et notre service.

2. La dimension ecclésiastique

 

Il est clair que notre dialogue avec les jeunes, en groupe ou individuellement, doit avoir une dimension ecclésiastique, car nous croyons et nous sommes convaincus que les jeunes font partie du corps du Christ, l’Eglise. Chaque jeune doit être convaincu de son appartenance à ce saint Corps, appartenance qu’il a acquise par le baptême, et qu’il cultive à travers sa vie quotidienne à l’église: le bâtiment de l’église, l’église qui est dans sa maison ou même l’église qui est dans son coeur.

Les dimensions les plus importantes de la vie ecclésiastique sont:

a. une doctrine saine: la vie des jeunes doit être basée sur une doctrine droite et s’articuler autour de la foi, l’amour et le comportement quotidien.

b. un rite vivant: en vivant l’année liturgique rituelle quotidiennement, hebdomadairement ou mensuellement, en union vivante avec le Seigneur Jésus, la tête du corps, avec les saints célestes, et avec ses frères qui luttent sur le chemin du Royaume, bien que toujours vivants sur la terre.

c. les racines patristiques: afin que les jeunes soient imprégnés de la pensée des saints pères de l’Eglise et de ses saints, méditant et imitant leur comportement quotidien, afin qu’ils en prennent exemple dans leur lutte théologique, doctrinale, spirituel et dans la prédication.

2.1 Une doctrine saine

En ce sens qu’elle est conforme à la Bible, la tradition, les canons et les Pères. Une telle doctrine nous offre une pensée saine et précise en tous domaines: les sacrements, l’intercession, la prière pour les défunts, les jeûnes, les fêtes ou tout autre sujet. Notre Eglise est fière d’avoir offert à la Chrétienté des théologiens qui ont su expliquer la foi et les vérités du christianisme avec un style précis, reconnu par le monde chrétien en leur époque, et jusqu’à ce jour. Le retour des deux familles orthodoxes (bientôt une seule famille si Dieu le veut) à la formulation de Cyrille d’Alexandrie « Nature unique du Verbe de Dieu incarné » était et sera une cause de l’union orthodoxe.

 

2.2 Une doctrine droite

Une doctrine qui ne dévie pas, qui a débuté au temps des apôtres et qui se maintient jusqu’à ce jour dans la même lignée, sans la moindre déviation. Certains ont dévié à gauche, et après la protestation de certains ont dévié à droite. Après discussion et concertation, les voici revenus aux sources, retrouvant dans l’orthodoxie refuge et recours. Nous ne prétendons pas à une distinction personnelle, mais nous n’avons tout simplement pas dévié ni à droite ni à gauche. C’est la nature des choses et le sens de l’histoire.

2.3 Une doctrine globale

Elle n’exagère pas un aspect au détriment d’un autre. Ainsi nous la voyons parler de la foi sans négliger les actes, honorer la Vierge sans la porter à un rang divin, autoriser la lecture de la Bible et sa méditation sans laisser à chacun la liberté de la commenter, car le christianisme n’a pas commencé avec nous. Cette doctrine donne au clergé pouvoir et honneur sans nier au peuple le droit à participer aux décisions de l’Eglise, elle parle de la grâce mais aussi de la lutte. De la sorte, elle donne au christianisme une image globale et complète.

 

2.4 Une doctrine biblique

Bien que l’Eglise Copte soit une église traditionnelle, elle croit que la Bible contrôle toute doctrine, toute tradition et tout rite. C’est pour cela que toutes les doctrines de notre église sont bibliques: des centaines de versets plaident en faveur des sacrements, de l’intercession, de la tradition, de la béatification de la Vierge, de l’onction des malades par l’huile, du clergé, de l’autel, etc. ...

Il ne fait aucun doute que la doctrine de notre Eglise Copte est la bonne compréhension de la Bible et de la vie. Nous ne disons pas cela par fanatisme, mais car c’est le patrimoine que nous avons reçu des Pères sans ajout ni suppression. Nos pères ont vécu le Christianisme, l’Evangile et la société, et nous, nous étudions leurs vies, leurs paroles, leurs commentaires de la Bible et leur théologie. Nous luttons pour persévérer dans la même voie. Ainsi, si nous prenons racine dans la profondeur de l’histoire des Pères et leur comportement, le tronc s’élèvera et donnera des fruits pour la gloire du Christ et la construction du Royaume.