Certains avortements sont pratiqués pour des raisons médicales concernant la mère ou l’embryon, suite par exemple à un accident survenu à la mère.

Quand à l’avortement pratiqué à la demande de la mère et avec son consentement, il soulève la question suivante :

 

Une femme a-t-elle le droit de mettre un terme à sa grossesse par l’avortement ?

L’état naturel d’une mère est d’être heureuse de sa grossesse malgré les contraintes que celle-ci implique. Sa joie atteint son comble à la naissance de l’enfant.

Certes, la mère doit traverser les douleurs de l’enfantement mais la joie de donner naissance à un nouvel être dans le monde lui fait oublier toute sa peine.

 

Pourquoi alors une mère peut elle mettre un terme à sa grossesse ?

Avant de discuter des raisons d’une telle décision, nous ne devons pas oublier qu’il s’agit d’une décision grave à laquelle s’opposent des objections religieuses.

En effet, cette décision concerne la vie d’un embryon qui est un être vivant, quel que soit son âge (plusieurs jours à plusieurs semaines).

L’embryon est considéré comme un être vivant dès l’instant de sa conception, avec sa propre vie, ses droits et sa dignité.

Comment alors, une mère, un médecin ou toute autre personne peuvent-ils accepter, faciliter ou pratiquer un avortement, et participer ainsi à la suppression d’une vie ?

Cela ne peut être accepté du point de vue religieux sauf si la poursuite de la grossesse présente un réel danger pour la vie de la mère et si l’avortement est la seule solution pour sauver sa vie. Rendons grâce à Dieu car, avec le progrès de la médecine, une telle situation se produit rarement.

Quelques-unes des raisons qui poussent une mère ou une famille à envisager l’avortement :

 

L’avortement comme moyen de planning familial

Le planning familial est devenu aujourd’hui une nécessité économique et sociale, spécialement dans la société égyptienne.

Cependant le recours à l’avortement dans le but de réguler les naissances est rejeté aussi bien par la religion que par la loi.

Certains pays d’Europe de l’Est connaissent une croissance du nombre des avortements à cause de la situation économique qu’ils traversent.

L’influence religieuse de ces pays a été étouffée par des années d’un régime athée.

Mais à présent, l’Eglise y joue un rôle actif pour réveiller les consciences, afin de ne plus recourir à l’avortement pour résoudre les problèmes économiques et sociaux.

Les familles utilisant les moyens naturels ou artificiels de régulation des naissances peuvent se trouver face à une situation à laquelle elles n’étaient pas préparées.

En effet, malgré la diversité des moyens de contraception, il n’en existe aucun pouvant offrir une garantie absolue, et la famille peut se retrouver face à une situation à laquelle elle n’était préparée ni psychologiquement ni économiquement.

Que faire alors ? Certaines familles ont recours à l’avortement pour résoudre ce problème.

Nous devons nous rappeler la gravité ’une telle décision. Quelles que soient les circonstances dans lesquelles se trouvent la mère ou la famille, et même si la grossesse n’est qu’à ses premiers jours, le recours à l’avortement revient à commettre un meurtre.

C’est aussi une preuve d’une absence de confiance en Dieu. Nombreuses sont les familles qui ont rencontré une telle situation, mais l’ont acceptée avec foi et confiance en Dieu.

Elles ont accepté le nouveau-né comme un don de Dieu, et se sont soumises à sa volonté. La situation de la famille s’est améliorée et l’enfant qui n’était pas désiré est devenu une source de joie et de consolation pour toute la famille.

 

L’avortement pour cacher les traces du péché

Une jeune femme pèche et tombe enceinte. Par crainte que cela se sache, elle pense à l’avortement. Ses parents partagent cet avis ; les servants de l’Eglise acceptent et encouragent peut-être cette décision.

L’un des fondements de la vie spirituelle est qu’un péché ne peut être par un effacé par un autre péché. Quelle que soit la difficulté de la situation que traverse la jeune fille et quelle que soit la sympathie que lui portent ses parents et les servants de l’Eglise, le recours à l’avortement n’est pas justifié.

Il existe de nombreux moyens d’assister la jeune fille, que nous ne mentionnerons pas ici. Ils diffèrent selon les particularités de chaque situation. Toutefois une chose est certaine à mon sens : l’avortement ne figure pas parmi ces moyens.

 

L’avortement par compassion envers l’embryon

Toute famille désire que son nouveau né soit en parfaite santé physique et mentale. La naissance d’un enfant atteint d’une maladie héréditaire ou d’un handicap physique ou mental constitue une rude tentation pour la famille qui a alors besoin d’une foi solide, d’une profonde confiance, d’assistance et d’encouragement afin de persévérer.

Aujourd’hui, les sciences médicales permettent d’informer la mère, avant la naissance de l’enfant, d’une éventuelle maladie héréditaire ou d’un handicap physique ou moral. En fait, les sciences médicales ne peuvent pas déceler tous les cas, et la fiabilité du diagnostic diffère d’un cas à l’autre.

Ce développement médical a créé de nouveaux cas de figure :

Quand une famille découvre que l’enfant qu’elle attend naîtra malade ou sera handicapé, que doit elle faire, surtout si la maladie est incurable ?

Doit elle avoir recours à l’avortement par compassion pour cet embryon qui n’a pas mérité la souffrance qu’il endurera ?

Faut il avoir aussi pitié de la famille ? C’est effectivement une situation difficile.

Afin d’aider une telle famille à prendre la bonne décision du point de vue religieux, nous l’inviterons à imaginer ce qui se serait passé si elle n’avait pas eu connaissance de cette maladie avant la naissance. Qu’aurait elle fait si elle s’était retrouvée avec cet enfant innocent et malade face à la souffrance ?

Une famille fera naturellement tout ce qui est en son pouvoir pour aider l’enfant. Elle consultera les spécialistes et ne négligera aucune piste, aucun espoir.

Tuera-t-elle l’enfant par pitié pour lui ? Je ne pense pas que quiconque ayant le moindre sens spirituel, la moindre conscience, acceptera l’idée d’un meurtre. Personne n’a le droit de tuer un enfant innocent à cause de son handicap.

La maladie ou le handicap physique ou mental ne justifie pas le meurtre d’un être vivant, même si cet acte est motivé par la pitié et la compassion pour l’enfant.

Si nous sommes d’accord sur ce principe nous pouvons passer aux questions suivantes :

Croyons nous que l’embryon, alors qu’il est dans le ventre de sa mère est un être vivant ?

Croyons nous que le fait de savoir qu’il naître malade ou handicapé (physiquement ou mentalement) ne change en rien cette vérité qui est que cet enfant est un être vivant ?

Si nous croyons à cela, pouvons nous accorder le droit de mettre fin à la vie de cet enfant parce qu’il naîtra malade ?

La voix de Dieu dans nos cœurs nous dit : « Tu n’as pas le droit d’agir ainsi ».

 

L’avortement et le droit de la femme de choisir

Dans certaines sociétés occidentales telles que les Etats-Unis d’Amérique, certains groupes parmi les mouvements féministes prônent la légalisation de l’avortement en se basant sur le droit des femmes à choisir entre poursuivre la grossesse ou y mettre fin. Ces groupes se nomment « Pour le choix ».

D’autres groupes rejettent l’avortement en invoquant le droit à la vie. Ce sont les groupes « Pour la vie ».

Il n’est pas acceptable du point de vue religieux que la liberté d’un être vivant s’exerce au détriment d’un autre être vivant. Par conséquent, la liberté de choix de la femme, au détriment d’un être vivant, ne peut être acceptée, même s’il s’agit de l’embryon qui est en son sein.

Une personne spirituelle respecte certaines limites dans sa façon de se comporter avec son corps et ses membres. Combien plus encore doit elle respecter ces limites envers un autre être vivant ?!

Quant à la liberté de la femme, elle réside dans le choix de se marier ou de rester célibataire. Si elle est mariée, elle a le choix de devenir enceinte. La liberté de choix se situe donc avant la grossesse et pas après.